transgenisation = menace pour les poissons sauvage
Paris, le 20 Janvier 2000 : Les poissons génétiquement modifiés représentent une menace sérieuse pour les populations de poissons sauvages à l'échelle de la planète. Tel est le cri d'alarme que lance Greenpeace dans un rapport qu' elle publie aujourd'hui , au moment où s'ouvre à Montréal, les nouvelles négociations du Protocole sur le Protocole de Biosécurité (du 20 au 28 Janvier). Les poissons transgéniques grandissent plus vite et sont
susceptibles de transmettre leur ADN étranger aux populations sauvages, menaçant ainsi ces dernières d'extinction. Greenpeace souligne la nécessité pour les autorités internationales de contrôler la commercialisation de ces organismes génétiquement modifiés.
" La commercialisation du poisson transgénique est sur le point d'entrer en vigueur alors que nous en sommes seulement à comprendre les risques encourus ", a déclaré Arnaud Apoteker depuis Montréal, responsable de la campagne OGM à Greenpeace France. " Aux Etats Unis et au Canada, où les poissons génétiquement modifiés sont en train d'éclore en milieu confiné, aucune mesure de sécurité appropriée n'a été mise en place pour empêcher une contamination génétique des espèces sauvages. A l'heure actuelle, lâcher ne serait-ce qu'un seul poisson transgénique dans l'océan n'est pas inégal. Les délégations de 140 pays réunies aujourd'hui, à Montréal, pour les négociations sur le protocole de Biosécurité, étudieront ce rapport avec attention afin d'émettre leurs conclusions ".
Chercheurs et entreprises en aquaculture ont développé les premiers poissons transgéniques dans l'unique but d'accélerer leur croissance et leur taille. Ces modifications génétiques pourraient avoir de graves conséquences si elles venaient à se propager dans les populations de poissons sauvages.
Selon un modèle scientifique de l'université Purdue aux Etats Unis , un petit nombre de poissons transgéniques suffirait à provoquer la disparition de populations sauvages bien portantes. Les poissons transgéniques ont un potentiel d'attraction reproductif plus important pour beaucoup d'espèces de poissons et transmettent, de ce fait, rapidement leurs caractéristiques à des populations. Pourtant la viabilité de la progéniture de ces poissons est réduite, ce qui signifie que " ce gène de Troie " pourrait conduire à l' extinction.
La sortie de ce rapport coïncide avec le début des négociations à Montréal du Protocole de Biosécurité. Le but est d'adopter un ensemble de règles internationales juridiquement contraignantes régissant le transfert, la manutention et l'utilisation d'organismes génétiquement modifiés (OGM), règles qui deviendront partie intégrante de la Convention Universelle sur la Biodiversité. Les négociations avaient échoué en Février 1999 à Cartagène (Colombie).
" Les Etats Unis ont torpillé chaque tentative d'obtention d'un protocole complet de Biosécurité, qui aurait pu protéger l'environnement de la pollution génétique ",a souligné Arnaud Apoteker. " Les nouvelles négociations qui se déroulent actuellement à Montréal donnent aux différents gouvernements représentés une dernière chance de compromis. L'aboutissement de ce dernier incombe d'ailleurs, entre autres, aux pays industrialisés tels que les pays membres de l'union européenne ".
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 4 autres membres